Shiroe - Acte I

[Garde]: "Merci, bon séjour à Iculisma"

Il te laisse entrer, tu rentres dans la ville sur une rue animée de la ville où se succèdent les enseignes de bars ainsi que quelques auberges. Le quartier te sembles plutôt populaire, mais pas mal famé pour autant. Les maisons à colombages se juxtaposent pour créer un dédale de rue et ruelle qui viennent alimenter cette large avenue qui débouche sur une place bien plus loin.

Dans un premier temps, je me met à chercher une auberge qui acceptera mon chien pour y réserver une chambre.

La plupart des auberges que tu trouvent, sont aussi des bars au rez de chaussez, tu tentes ta chance dans deux d'entre elle dans lesquels les tenanciers te font comprendre plutôt aimablement que héberger Kuro n'est pas possible ici, avant d'entrer la troisième, une taverne nommée 'Le Hauban' louant aussi des chambres au premier et second étage. La taverne est bruyante, joyeuse, bras de fer, jeux de cartes, paris, personne ne s'ennuie ici, probablement une bonne taverne pour oublier les tracas de la vie quotidienne après une dure journée de boulot. Après que tu as adressé ton souhait au tavernier, celui ci te préviens tout de même.

[Tavernier]: "Écoutez, je veux bien que ce chien rentres dans l'établissement, par contre, je veux pas d'histoire avec d'autre clients et il faudra payer un supplément pour la chambre, ça entraîne des coûts en plus pour moi d'avoir un animal qui dors la haut. La chambre est à 5 pièces d'argent la nuit, disons 7 avec le chien ?"

- Vendu! Je vais vous prendre également un repas pour moi et mon ami.

[Tavernier]: "Ce soir c'est rôti de porc et légumes de saison, c'est bon pour vous deux ?"

- Pour moi oui. Après des abats suffiront.

Un peu déçu de ne te vendre qu'un plat au lieu de deux, le tavernier reprend

[Tavernier]: "Très bien, avec la chambre en tout, ça fait 10 pièce d'argent. Je vais voir ce que j'ai pour votre chien"

- Très bien.

Je pais ce que je dois puis attend les repas.

Le tavernier prend la monnaie que tu lui donne.

[Tavernier]: " Installez vous, je reviens"

Ce dernier s'en va quelques instants dans une salle à l'arrière du bar et reviens avec une assiette pleine de rôti de porc et de légumes pour toi ainsi qu'une gamelle avec un os à moelle et des abats. Il pose la gamelle au sol et te tends l'assiette fumante.

- Je vous remercie.

Une fois servi, je commence à manger.

Il te sourit et retourne à son occupation. Kuro commence à dévorer les morceaux de viandes qui lui ont été servi. Le rôti est plutôt correct, pas exceptionnel, mais probablement bien meilleur que le repas que tu aurais mangé si tu n'avais pas atteint la ville ce soir.

Je prend mon temps pour manger, même si le repas n'est pas exceptionnel, il est agréable de pouvoir manger attabler plutôt que sur le pouce.
Une fois terminé, j'appelle l'homme pour qu'il me donne ma clé de chambre.

[Tavernier]: "Vous avez terminé ?"
Il vient chercher ton assiette ainsi que celle de Kuro, qu'il emmène en cuisine, puis il fouille en dessous du bar, avant d'en sortir une clé reliée à une minuscule planche de bois sur laquelle est inscrite le nombre '21', le tavernier revient vers toi et te tends la clé.

[Tavernier]: "Tenez, deuxième étage, première porte à gauche."

Il te montres du doigt l'escalier sur la droite de la taverne.

- Je vous remercie pour votre amabilité monsieur.
Dis-je en me saisissant de la clef. Suite à quoi je me dirige vers l'escalier pour rejoindre ma chambre.

Tu empruntes l'escalier en bois, qui mène tout d'abord au premier étage constitué d'un unique couloir parcouru par de nombreuses portes en bois portant toute un numéro allant de 11 à 18, l'escalier continue après un demi tour.

Je continue.

Tu arrives au deuxième étage, un couloir identique à celui du premier étage, lui aussi garni de portes numérotées, la première sur ta gauche porte bien le numéro '21'.

Utilisant la clé, j'entre dans la chambre.

La serrure n'a pas été huilée depuis longtemps si bien que tu éprouves quelques difficultés à ouvrir la porte. Tu rentres dans une chambre toute simple possédant un lit en bois garni de couvertures pour l"hiver, une grande armoire en bois ainsi qu'un coffre ouvert. Une seule fenêtre dont les rideaux ont été tirés est présente sur le mur d'en face. Quelques bougies encore allumées sont disposées un peu partout dans la pièce afin de garantir un minimum d'éclairage.

J'entre et referme derrière moi. Je m’installe ensuite dans la chambre, déposant mes affaires où il se doit. Je prend néamoins le temps d'installer la paillasse près du lit pour que Kuro puisse s'y allonger.

- Bien, profitons de cette nuit. Demain commence notre mission.
Dis-je autant à Kuro qu'à moi même.
Suite à quoi je pars me coucher après avoir éteint les bougies.

Kuro s'allonge et est déjà presque endormi lorsque tu as fini d'éteindre les bougies, tu part toi aussi pour le pays des rêves très rapidement. Tu te réveille dans le noir, tu peux entendre la respiration de Kuro qui dort encore.

Je me dirige vers la fenêtre, essayant de voir si le matin est bien là.

23 Jelïau 158 de l'ère Artaith.

Il fait encore nuit, mais tu voit des gens dans la rue travailler, signes du matin, le soleil se levant particulièrement tard en cette saison de l'année.

J'observe la rue un moment puis je commence à me préparer et récupère mes affaires avant de descendre.

La rue est bien plus calme qu'hier soir, quelques ivrognes de la veille sont encore en train de dormir dans la rue, choppe à la main. Les tenanciers s'attachent à remettre de l'ordre, les cuisiniers vont et viennent du marchés pour combler les assiettes autant que les poches des grossistes, la ménagère nettoie, dépoussière derrière sa fenêtre. Le soleil quand à lui tarde à se lever, les premières lueurs de l'aube viennent colorer les toits les plus hauts de la cité. Kuro se réveille à ce moment là, tu prends tes affaires et descend suivi de près par ton fidèle compagnon. De nouveau tu te retrouves dans le bar où tu as dîné hier, étais-ce le même ? Il est méconnaissable, ses chaises occupées au soir par des visages et des voix sont vides, les choppes aussi, le sol foulé par tant de bottes est en train d'être balayé par une serveuse, les plats sont rangés, les tables astiquées. Le tavernier est déjà à son poste, bourreau de travail, il exécute les tâches,conformément à la justice barbare du labeur.

Je m'approche du tavernier :
- Bien le bonjour!

Tu t'approches du tavernier qui lève la tête de son travail et sourit.

[Tavernier]: "Bonjour, vous partez déjà ?"

- Pas tout de suite, je vais déjà vous prendre un petit déjeuner et de quoi manger pour la route.

[Tavernier]: "Bien sûr, on a des saucisses de mouton, de la semoule, accompagné de sauce bien sûr ! Tenté ? Je crois qu'il nous reste encore des abats pour votre chien si vous voulez !"

- Pour ma part, je vais vous prendre un repas léger pour ce matin. Sinon je vous fais confiance pour nous confectionner une ration.

[Tavernier]: "Très bien, ça fera une pièce d'argent et cinq pièces de cuivre pour le repas et cinq pièces d'argent pour la ration."

Je paie et attend qu'il ramène la nourriture.

Le tavernier revient, après avoir encaissé ton paiement avec une assiette timidement remplie de semoule, d'une saucisse le tout arrosé par de la sauce. Dans l'autre main, il tient la ration que tu as demandé, il la pose sur la table à côté de ton plat.

- Dites-moi, j'ai entendu parler d'un certains marais de l'oubli, vous pouvez m'en dire plus?

[Tavernier]: "Les marais de l'oubli ? Si ma mémoire est bonne c'est au nord ouest, à même pas une journée de marche, je crois qu'en empruntant la route menant vers le sud des montagnes naines vous devriez passer à côté. Enfin, le meilleur chemin est encore de ne pas y aller, vous savez, si on lui donne ce nom là ce n'est pas pour rien ... On s'y perd facilement, et on oublie rapidement le chemin du retour, jusqu'à ce que les vivants vous oublient"

Puis il se met à rire franchement.

[Tavernier]: "Ce sont ce que les histoires pour enfants racontent, mais sans rire, si j'étais vous je n'y trainerai pas trop longtemps, il y a rien de bon là bas."

- Tout ceux qui y sont allés ne sont jamais revenus?

[Tavernier]: "J'en sais rien, mais honnêtement je crois qu'on dit ça parce que personne n'y vas. Comme personne n'y vas, personne n'en revient."

Dit il à moitié hilare, à moitié sérieux.

[Tavernier]: "L'endroit ne m'inspire pas confiance ..."

Je souris à son humour.
- Je vois... Merci, je ne vais pas vous retenir plus longtemps.
Une fois qu'il s'éloigne, je commence à manger le petit déjeuner.

Le tavernier retourne alors à ses occupations pendant que tu manges ton petit déjeuner, le plat est bon mais un peu trop épicé à ton goût.

Une fois le repas terminé, je range la ration que l'homme m'a préparé dans mon sac, et sors de la taverne.

Lorsque tu franchis le seuil de la porte, tu entends.

[Tavernier]: "Bon voyage, puisse Pélor vous éclairer de sa lumière !"

Tu arrives dans la rue que tu as eu l'occasion d'observer depuis ta chambre. La rue est en pleine activité, marchands, et travailleurs se pressent et s'activent tandis que le soleil achève de se lever.

J’acquiesce de la tête quand le tavernier s'adresse à moi.

Une fois sortie, je m'aventure dans la ville pour trouver un temple, ou autre bâtiment dans le genre pour essayer d'y trouver d'autres renseignements.

Tu vagabondes naturellement le long de l'avenue sur laquelle tu est arrivée, tu t'avances jusqu'à une place marchande ou s'entassent des étals, empli de poissons et de fruits de mer le plus souvent mais aussi parfois de viande, de grain ou de légumes. Les marchands à la criée vantent leurs produits. La place est le croisement de plusieurs artères de la ville, elle est dominée par un grand temple, vraisemblablement voué à Pélor. Le temple en question est un heptagone, chacun de ses sept côtés est pourvu d'une rosace en verre coloré représentant le soleil à une heure différente de la journée, le bâtiment est surmontée d'une immense coupole dont le sommet est en verre transparent afin de laisser la lumière de Pélor s'infiltrer dans le sanctuaire de ses fidèles. L'ensemble de l'édifice est en pierre soigneusement taillé, et une grande partie des murs est ornée de bas reliefs et autre ornements à la gloire de l'étincelant.

Je me dirige vers l'entrée du temple en laissant balader mon regard.

Tu avances doucement mais sûrement vers l'entrée, tu fais alors face à une grande double porte en bois dont les deux battants sont ouverts. Ton œil se balade sur les gravures du temple des fidèles de Pélor.

Je passe les portes et reste à l'entrée, essayant de repérer un officiant.

En rentrant, tu contemple pendant quelques instants la grandeur de ce temple à l'effigie de la lumière, l'intérieur du temple est agencé de manière à ce que les fidèles puissent se répartir autour d'un autel central accompagné par un promontoire lui aussi heptagonal. Les prêtres sont légions dans un temple, aussi tu en trouves un instantanément.

J'essaie d'en interpeller un sans parler trop fort :
- Excusez moi!

Un homme en haube de prêtre vient jusqu'à toi, tu lui donnes trente ans à son visage qui n'a plus la douceur de la jeunesse mais qui ne porte pas encore les marques de l'âge. Ses cheveux courts blonds, presque blanc lui donnent un air angélique.

[Prêtre]: "Oui, je vous écoute, que souhaitez vous ?"

- Bonjour. J'ai été envoyé ici pour enquêter sur le marais de l'oubli, j'aurais aimé savoir si vous pouviez m'en apprendre plus à son sujet. J'ai cru comprendre qu'il était question de disparition mais on est resté assez vague.