Shiroe - Acte I

[Daryl]: "Vous avez raison je m'emporte, rentrons !"

Tu mémorises au mieux l'organisation du camp, avant d'emprunter en sens inverse le chemin que vous avez parcouru. La nuit s'avance de plus en plus au fur et à mesure que vous rentrez.

Bien que nous nous sommes éloignés, je continue à me déplacer avec discrétion et dit à voix basse :
- Hâtons-nous, je n'aimerais pas tomber sur une embuscade nocturne.

Vous continuez de marcher pendant une bonne partie de la nuit et vous atteignez finalement l'orée de la forêt, où vos chevaux sont toujours attachés.

[Daryl]: "Une chance qu'ils soient encore là, ils auraient pu s'enfuir ou bien nous être dérobés."

Daryl détache un cheval et grimpe dessus.

- Ne soyez pas pessimiste.
Dis-je en flattant l'encolure de mon cheval avant de grimper dessus. Je pre,d ensuite la route pour rentrer.

En peu de temps vous arrivez aux portes de la ville, les gardes s'écartent en voyant arriver un de leur collègue, et vous rentrez dans Iculisma en chevauchant, la lune est haute dans le ciel aussi, lorsque vous passer sur la place du temple de Pélor, elle illumine de sa moindre lueur, les pavés qui abritaient, lorsque son astre jumeau brillait encore, les étals qui s'étiraient à n'en plus finir. Vous apercevez en passant quelques ivrognes encore debout, presque enchâssés aux murs sur lesquels ils reposent tant ils ont l'air de s'y accrocher pour ne pas tomber plus bas que le sol encore chancelant à leurs yeux. Les tavernes ont fermés, les lumières de la ville se sont tues, alors que ses bruits se sont éteints. Vous arrivez devant la caserne, gardée en permanence et Daryl descend de sa monture et tend les reines à un autre garde qui s'empresse de le débarrasser.

[Daryl]: "Donnez donc les reines à Hector, ne vous inquiétez pas, le capitaine dort peu, et rarement lorsque ses hommes sont en mission."

Aussi j'obéis. Après être descendu je tend les reines du cheval à l'homme et m’apprête à suivre Daryl.

- Vous m'en direz tant. Et de ce que j'ai compris votre garde a fort à faire.

[Daryl]: "Nous somme chargés en ce moment, je ne devrai pas vous dire ça mais, je pense que je peut vous faire confiance, la raison pour laquelle nous ne pouvions pas intervenir n'est pas que nous avons à nous préparer pour l'hiver, c'est simplement que les attaques de brigand et de monstres se multiplient, nous devons venir en aide à toute la région, les petites milices des autres villes et villages ne s'en sortent pas. Nous gardons le secret pour éviter à la population de paniquer, c'est la dernière chose que nous voulons."

Vous repassez là où vous êtes passés tout à l'heure avant d'arriver dans le même couloir, devant la même porte, encore une fois Daryl toque à la porte et la même voix lui répond.

[Capitaine]: "Entrez !"

Daryl poussa la porte.

[Capitaine]: "Je vois que vous êtes tout les deux indemnes, votre rapport ?"

- Hé bien nous avons trouvé leur campement. Ils se sont abrité dans un lieu entouré de falaise leur servant de murs naturels. Daryl en a compté 26.

[Capitaine]: "Je vois."

Dit il en poussant un long soupir.

[Capitaine]: "Je vous remercie, ces informations sont très précieuses. Il ne va pas être facile de les prendre d'assaut, nos forces disponibles sont réduites mais nous avons grandement augmenté nos chances de réduire ces bandits à néant, et ce grâce à vous. La garde à bien peu de récompense à offrir à ceux qui leur viennent en aide, mais sachez que si jamais vous avez besoin d'aide nous serons toujours disposé à vous venir en aide si vous le souhaitez, de plus vous pouvez toujours venir dormir dans la caserne, vous et votre compagnon serez les bienvenus. Cependant je me dois de vous reposer la question, notre garde cherche des hommes de talents comme vous, si jamais vous avez besoin d'un salaire et d'une situation plus stable que la votre vous savez à quelle porte frapper."

Il regarda Daryl.

[Capitaine]: "Daryl, nous attaquerons dans moins d'une semaine, je ne veux pas leur laisser le temps de s'enfuir ou de s'organiser, pour vous récompenser je veux que vous preniez la tête de l'opération."

[Daryl]: "Capitaine, c'est un honneur, soyez assuré que l'opération sera un succès !"

- Votre proposition me flatte. Mais pour le moment, je ne me vois pas m'attacher à un endroit, je préfère me laisser vagabonder. Ceci dit, vous pourrez compter sur mon aide lors de votre raid.

Je marque une pause, jetant un coup d’œil à Daryl.
- Avant cela j'ai une tâche à accomplir. A propos du marais de l'oubli. Il m'a été donné comme mission de m'occuper de ce lieu maudit. Seulement je ne sais que cela à son sujet, en savez-vous plus? Qui plus est, Daryl vient de m'informer que vous faisiez face à plusieurs attaques de monstres. Vous pensez qu'il y a un rapport?

[Capitaine]: "Je serez rassuré de vous savoir parmi nous lors de l'attaque, quand au marais de l'oubli, je ne crois pas en savoir plus que vous, ce lieu est stérile, on a jamais réussi à y faire pousser quoi que ce soit. Je suis cependant presque sûr qu'il n'y a pas de rapport entre les attaques et votre marais maudit, les attaques s'étendent sur plusieurs centaines de kilomètres impossible que seul le marais en soit responsable."

[Daryl]: "Bien, je pense qu'il sera raisonnable de lancer l'attaque dans 7 jours, cela nous laissera un peu de temps pour nous préparer."

- Je vois...

Suite à Daryl je répond :
- Je vais accepter votre proposition pour le logement. Vous saurez ainsi où me trouver et me donner les détails.

[Capitaine]: "Alors c'est entendu, vous pouvez rester ici tant que vous le souhaitez. Daryl, conduisez le à sa chambre, vous avez suffisamment fait pour aujourd'hui. Et allez vous reposez aussi."

[Daryl]: "Bien, mon capitaine, sur ce, je vous souhaite une bonne nuit."

Le capitaine hocha la tête, Daryl passa la porte dans l'autre sens.

Je salue le capitaine et sors de la pièce, attendant de suivre Daryl pour rejoindre ma chambre.

Daryl te conduisit au bout du couloir, où se trouvait un simple escalier de pierre, Daryl grimpa, toi aussi, Daryl tourna à droite et vous avançâtes dans un couloir austère, bordé d'ouverture sur la gauche qui donnent sur la cour de la caserne, arrivé au bout du couloir, Daryl se saisit d'une clé avant d'ouvrir la porte, et de te donner la clé.

[Daryl]: "Tenez, c'est ici, profitez bien du reste de la nuit."

- Je vous remercie. Une dernière question, vous avez une cantine ici ou vous mangez à l'extérieur?

[Daryl]: "Oui c'est en bas, à l'opposé de l'entrée, vous pouvez y aller quand vous voulez mais les repas sont servi lorsque la cloche sonne uniquement."

- Très bien. Merci, bonne nuit.

Je le salue et rentre dans la chambre.

Daryl s'en va après t'avoir rendu ton salut. Tu entres dans ta chambre, elle est petite et sans fioriture mais tout le nécessaire y est, un lit, un coffre, une armoire et une simple fenêtre dont les volets sont fermés. Quelques bougies éteintes trônent sur leurs emplacements.

Si besoin j'allume une bougie pour ne pas être dans le noir complet. Une fois fait, je ferme la porte, pose mes affaires où il se doit et sors la ration que le tavernier m'avait préparé. J'en mange une moitié et donne le reste à Kuro.

- Je suis désolé, avec tout ça on a pas eu le temps de manger correctement, je me rattraperait demain.

Toi et Kuro mangez, après avoir allumé une bougie, ce n'est pas aussi bon que ce que vous avez mangé chez le tavernier mais au moins c'est nourrissant.

- Bien, allons nous reposer. Une longue journée nous attend.
Une fois le repas avalé, j'étale ma paillasse pour Kuro et me met au lit après avoir éteint la lumière.

Tu installes la paillasse sur laquelle Kuro se couche prestemment et souffle la bougie afin d'en éteindre la flamme.

24 Jelïau 158 de l'ère Artaith.

Tu te réveille quasiment dans le noir, seul quelques rayons de lumière filtrent au travers du seuil de la porte et des jointures des volets.

J'ouvre les volets pour éclairer la chambre à la lumière du soleil. Je me prépare ensuite simplement, avant de quitter la chambre pour aller voir si la cantine est ouverte ou si je peux y demander des rations.

Tu ouvres les volets, dévoilant une rue adjascente à celle de la caserne, moins fréquentée que la rue où se situait la taverne, elle n'en était pas moins vivante. De l'artisan au commerçant, tous s'affairent et aucun ne lambine, peut être parce que ceux qui lambinent ont souvent l'intelligence ou la couardise de s'effaçer au profit des travailleurs. Tu descends, jusque l'emplacement indiqué de la cantine, la porte est ouverte mais peu de bruit te parvient et en effet, au premier coup d'œil, la cantine n'a pas l'air remplie. Tu rentres alors dans un réfectoire dans lequel sont installé de grande table bordées par de long bancs. Un homme semble occupé à nettoyer les tables, il n'a pas l'air de t'avoir remarqué.

- Excusez moi.
Dis-je pour interpeller son attention.
- Je dois partir pour un ou plusieurs jours, y'aurait il moyen d'avoir de quoi manger?

Il eut un sursaut avant de se tourner vers toi, tu découvre alors le visage d'un jeune homme fin et aux cheveux blonds. Son visage angélique aux traits fins ne lui donnent pas l'autorité qui va avec son statut de milicen. Après un examin rapide tu ne lui octroie ni la vingtaine ni la force pour tenir un pavois. Son corps frêle le promet plus au maniement de la plume que de l'épée. Encore heureux que la première ait l'avantage sur la seconde. Sa voix cristalline se fait alors entendre.
[Jeune homme]: "Ah, vous devez être l'homme qui a accompagné Daryl, ne bougez pas je vais demander au cuisinier."

Sur ces mots, il posa son balai avant de passer par une porte situé sur ta gauche. Il en revient quelques instants plus tard avec 3 rations.

[Jeune homme]: "J'espère que c'est suffisant, c'est tout ce que le chef m'a donné."
Dit il d'une voix enjouée, le sourire aux lèvres.

- Oh c'est bien plus que suffisant, je te remercie!
Dis-je en me saisissant du paquet pour le ranger dans le sac.

- Bien sur ce.
Je le salue et prend le chemin pour sortir de la caserne.

[Jeune homme]: "Faites bon voyage !"

Tu sors de la caserne, tu atterrit donc dans une rue non loin du temple de Pélor.

Je me dirige vers le temple pour y rencontrer le prêtre de la veille.

Tu rentres à nouveau dans le gigentesque heptagone et tu trouves le prêtre occupé à prier, mais sitôt qu'il t'aperçoit, il se relève.

[Prêtre]: "Bien le bonjour ! Excusez moi de ne point vous avoir vu."

- Ce n'est rien je vous en prie. Alors, avez vous pu trouver quelque chose?

Le prêtre parut gêné.

[Prêtre]: "C'est à dire que ... Malheureusement bien peu d'ouvrages mentionnent le marais. Cette zone serait marécageuse depuis plus d'un millénaire. Personne n'a jamais réussi à en tirer quoi que ce soit. La seule marque de construction là bas c'est la route qui va vers les montagnes naines. Elle aurait été construite des siècles auparavant et il aurait fallu redoubler d'effort pour la bâtir. Seuls quelques livres très récent font état d'une aura magique incommodante."

- Et dans ce dernier bouquin, il n'y pas plus d'indices sur cette aura? D'où elle vient, qu'est ce qui pourrait en être l'origine?

[Prêtre]: "Je crains que non, le livre n'est qu'un journal d'avanturier publié à titre post-hume, il détaille fort peu son passage dans le marais."

- Je vois... Je vous remercie d'avoir mené ces recherches pour moi. En ce qui concerne les orques, j'ai pu me faire accompagné par un garde hier. Nous avons trouver leur camp et fait une estimation de leurs nombres. Nous devrions pouvoir y remédier d'ici peu!

Le prêtre arbore alors un sourire non dissimulé.

[Prêtre]: "C'est formidable, les pillages devraient ralentir alors ! Nous vous remercions infiniement, nous attendrons avec impatience la bataille qui finira leur existence."

- Je vais me préparer, encore merci de votre aide.
Une fois les politesses faites avec le prêtres, je vais m'installer pour méditer.

Tu t'en va méditer aussi longtemps qu'il te fallut pour avoir l'esprit calme et clair, les idées aussi affutées que la lame du guerrier, et la pensée plus rapide que la flèche qui quitte son arc.

Je sors donc du temple.
Avant de me diriger vers le marais, je cherche un magasin pour acheter une fronde et une vingtaine de billes.

Tu trouves, dans la boutique d'un forgeron, une fronde vendue avec ses munitions, le marchands qui est aussi le forgeron t'accueille chaleureusement dans sa modeste boutique située non loin de la place du temple. À l'intérieur sont disposés armes et armure, arc et projectiles.

[Forgeron]: "Bonjour l'ami ! On a besoin de s'assurer ?"

- Bonjour! Mon assurance est là!
Dis-je en indiquant Kuro.
- Je viens lui prendre un appoint.
Je pointe alors la fronde.

Le vendeur rit franchement à ta blague.

[Forgeron]: "C'est vrai qu'il est rassurant votre ami ! Bon vous voulez combien de bille avec ?"

- Un vingtaine ça ira.

[Forgeron]: "Bien alors ça fera deux pièces d'argent alors !"

Je paie les deux pièces d'argent.

Le forgeron prend ton paiement et te tends tes achats.

[Forgeron]: "Tenez pour vous ! Puissiez vous faire bon voyage !"

Il te sourit.

- Merci. Bonne journée.

Une fois le tout récupéré et rangé, je me dirige vers la sortie de la ville pour me rendre dans le marais.

Tu parcours les rues de la ville, racines de l'arbre urbain, ses ramifications infinies, finissent par te conduire à l'objet de ta recherche. Se présente enfin devant toi la majestueuse porte de l'ouest, gardée mais ouverte elle borde tout le côté occidental de la ville. Derrière elle, les monts escarpés forment une cuvette naturelle, dont le seul chemin praticable est celui que tu veux prendre, vers les montagnes naines et, à moindre distance, vers les marais de l'oubli.

Je m'engage sur la route en direction du marais. Je profite de la vue pour estimer combien de temps va me prendre la route.