Shiroe - Acte I

Dans un élan de bravoure, ou peut être de folie, tu te saisis de la pierre, tu dois forcer un peu pour la retirer mais tu y arrive tout de même. Doucement les fleurs de l'arbre se mettent à tomber une par une. L'instant suivant tu te sens déjà envahi par la pierre, tu lui résiste tant bien que mal, mais son simple contact te fait enrager, tu as soif de carnage. Le marais te paraît légèrement différent, moins menaçant, désormais cette étrange menace vient de toi.

*Cette sensation...*
Maintenant que j'ai libre accès à l'objet, j'essaie d'identifier les propriétés magiques de celui-ci.

Tu identifies l'objet de ton mieux, il te sembles alors que l'objet seul à bien peu d’intérêts, sa puissance magique est incroyable mais il est incomplet.

J'inspecte l'arbre à la recherche de ce qui pourrait s'associer au joyau. J'essaie notamment de voir si l'arbre et le joyau avait un effet ensemble.

En inspectant l'arbre tu ne trouves rien qui puisse correspondre à ce que tu cherches. Tu n'arrives pas à déterminer l'effet combiné du joyau et de l'arbre mais tu déduit tout de même que l'existence de l'arbre était intiment lié à celle de la pierre.

*Cette pierre perdra ou aura peut être moins d'effet sans l'arbre.*
Je cache l'objet dans mon sac, espérant que l'interruption de contact direct avec moi et que je ne l'ai pas en vue, celui-ci perdre de son influence sur moi. Je m'éloigne ensuite de l'arbre en sortant du cratère.

Tu ranges la pierre dans ton sac, l'éloignement de celle ci apaise ta colère mais seulement légèrement. Tu quittes alors le cratère.

Je rejoins Kuro.
Prenant le temps qu'il faut, je lance une nouvelle fois le sort détection de la magie, pour essayer de percevoir d'autres auras pouvant venir d'un autre lieu que ce cratère ou la pierre dans le sac.

En lançant la détection de la magie tu t'aperçois de deux choses, d'une part il n'y a pas d'autre auras magiques aux alentours et d'autre part l'aura magique du cratère te semble faiblir à une vitesse impressionnante.

*La malédiction de ce marais semble donc bien venir de cette pierre. Et vue l'effet qu'elle a sur moi, il vaut mieux que je ne la garde pas trop longtemps tel quel.*
Je vais récupérer un morceau de l'arbre où était enfermée la pierre, susceptible d'être analysé par quelqu'un de plus compétent avant de repartir en direction de la ville. Je ferait porte le bout de bois à Kuro pour augmenter la distance avec la pierre dans le sac.

Tu retournes dans le cratère et découpe de ton mieux un bout de bois. Tu places ce dernier dans les sacoches que porte Kuro. Tu repars ensuite en direction de la ville, tu mets une bonne demi-heure avant de retomber sur la route d'où tu viens. Tu entames alors ta longue marche, le voyage qui t'avait jusque là semblé paisible t'est insupportable, énervant, fatiguant. La nuit tombe après ce qui te parait être une éternité, concentré à faire de chaque chose l'objet de ta haine, tu remarques seulement que tu as quitté le marais pour atteindre la forêt que tu as parcourue dans l'autre sens.

Je me cherche un endroit propice pour passer la nuit.

Bien que tu saches pertinemment que tu as besoin de sommeil, ton agacement permanent ne t'incite pas à dormir. Tu trouves malgré cela un coin, un peu éloigné de la route, entre plusieurs arbres qui te permettrait de faire un feu sans démarrer un incendie.

Quand bien même mon état, je prépare un camp pour la nuit. Je monte la tente, et y installe de quoi dormir.
Je ramasse de quoi faire du feu, prépare quelques pierres pour le contenir. Une fois le tout correctement installé, j'allume le feu et mange ce que j'avais ramassé, envoyant Kuro se nourrir seul.

Tu vas chercher suffisament de bois pour la nuit, installes le tout et commence à manger ce que tu avais trouvé, ce n'est pas mauvais, sans être formidable non plus.

Le repas terminé, j'éteins mon feu pour la nuit et part me coucher dans la tente.

Tu étouffes ton feu prestement et va te coucher dans la tente. Tu t'endors plus irrascible que jamais. Tu te réveilles en pleine nuit, tu te sens différent, comme si tu était monstrueusement puissant. Tu entends de nombreux bruits de pas hâtés et des cliquetis métalliques.

Je me lève en sursaut. J'ouvre la tente prudemment pour tenter d'identifier les bruits entendus et observant la réaction de Kuro.

Tu ouvres la tente, face à toi, une véritable armée. Tous en armure, arme au poing. Tu est le centre leur attention. Tu entends leurs murmures, ce sont plus que des murmures, ce sont des sifflements.

[Sifflements]: "La pierre, il a la pierre, il nous la faut, elle est pour nous ..."

Tu devrais te sentir intimidé mais tu sens la colère monter en toi. C'est ta pierre, tu ne leur donnera jamais. Tu cherche leurs visages des yeux, tu ne les vois pas, ce sont des ombres, tu n'aperçois que l'armure dans laquelle ils se terrent et les mots desquels ils se parent. Tu les haïs, l'un d'eux s'avance vers toi et tends sa main comme si il voulait quelque chose. Tu cherches la pierre, tu ne te souvenais pas l'avoir prise en main avant de dormir pourtant elle est là, au creu de ta main droite, tu ne veux pas lui donner, c'est la tienne. Tu recules d'un pas, la créature te suit, elle semble contrariée, son autre main serre l'épée longue qu'elle tient. Tu n'as pas tes armes sur toi, et tu ne trouves pas Kuro. Pourtant tu te sens plus puissant que jamais, tu resserres ton étreinte sur la pierre, tu sens son flu d'énergie intense parcourir chacun de tes membres. Las de son attente la créature brandit son épée et va pour te frapper. Tu devrais courir pourtant tu reste stoïque, tu te sens la force d'abattre des montagnes et de soulever des océans, ta seule volonté semble limiter tes pouvoirs. La lame d'acier se rapproche de ta chair, tu sais cependant qu'elle n'arrivera jamais jusque là. Une seule question s'impose à ton esprit, que souhaites tu ?

Ton simple souhait se matérialise sous une forme plus violente que ce que tu n'as jamais pu voir. Tu commences par faire grimper la pression artérielle à la base du cou des créatures proche de manière brutale, ce qui a pour effet de faire exploser leurs têtes dans un bain de sang qui te semble plus agréable qu'abominable. Les créatures se mettent à charger vers toi en poussant un hurlement strident. Tu entends une volée de flèche être tirée, tu lèves la tête, le ciel est empli de mille projectiles, tels des aiguilles venant te perforer la peau. Ta puissance te semble encore accrue, tu pourrais enterrer le ciel comme soulever la terre, il te suffit de choisir.

*Je choisis d'enterrer le ciel!*
Voulant profiter de cette nouvelle puissance, j'essai de modifier la course des projectiles pour qu'ils tombent et abattent les créatures me chargeant.

D'un simple mouvement de la main tu arranges la trajectoire des flèches qui retombent sur les créatures qui te chargent leur perçant la peau de part en part, elle tombe alors inerte à tes pieds. Au fur et à mesure que tu balaies les ennemis de ta puissance prodigieuse tu sens ta force grimper. Tu aperçois plus loin des engins de sièges qui te mettent en joug, balistes, catapultes, trébuchets, pendant un instant, plus rien, l'instant suivant, tu entends une nouvelle volée de flèche être tirée, mais cette fois ci elle est accompagnée de projectiles. Il est en temps d'en finir avec ce gros populas.

J'arrête les projectiles dans leur course et les laisse tomber avant d'essayer de reproduire la première action en faisant augmenter la pression artérielle de mes opposants proches et d'ouvrir le sol au niveau des engins de siège.

Les projectiles se stoppent net et retombent au sol avec fracas. Tuant plusieurs créatures au passage. Tu tentes de reproduire le premier, qui dépasse toutes tes espérances, tu peux distinctement entendre un éclatement dans leur système interne, comme si leurs coeurs avaient explosé. Tu termines en ouvrant de gigentesque faille, brèches gargantuesque qui font gronder le sol. Il ne reste plus personne. Tu regarde autours de toi et contemple le carnage que tu as provoqué. Tu entends un aboiement venant de derrière toi.

Je me retourne voir si il s'agit de mon animal de compagnie. Prêt à laisser couler cette colère qui m'habite depuis l'après-midi.

Tu te retournes, c'est bien Kuro derrière toi. Il aboie une seconde fois. Il veut ta pierre, tu le sais, tu le sens. Ton sang ne fait qu'un tour, une simple pensée, tu entends d'ici les battements de son coeur tant le silence est grand, sa pulsation cardiaque ralentit, se stoppe pendant ne serait ce qu'un millième de seconde puis repars avec une violence sans pareil, tu vois sa carotide se gonfler, avant que la base de son cou explose, envoyant une giclée de sang voler, il s'effondre sans un bruit. Tu t'agenouilles horrifié.

Tu te réveilles en sueur, ton coeur s'est emballé, ta respiration est chaotique, tu jettes un coup d'oeil rapide, tu est dans la tante, il fait nuit, un silence assourdissant règne. La pierre est dans le creux de ta main.

*Qu'est ce-que... Depuis quand je...*
Un peu paniqué, je laisse tomber la pierre, cherchant Kuro des yeux et ouvrant la tente pour regarder à l'extérieur pour m'assurer qu'il n'y a jamais eu d'armée.

Tu trouves Kuro dormant paisiblement au pied de la tente, dans l'obscurité d'une nuit calme, pas d'armée ou de tumulte, seule la mélodie jouée par le vent vient pertuber le silence d'une nature endormie sous la surveillance de milliers d'étoiles protectrices.

Je me prend la tête dans la main à la fois soulagé et déçu. J'esquisse un sourire.
*Ce n'était qu'un rêve.*
Je tourne mon regard vers la pierre.
*Elle pourrait être source d'une puissance incommensurable... Si je pouvais comprendre comment elle fonctionne...*

Je regarde Kuro dormir, la vision me rappelle la journée éprouvante. Je décide de ne plus y penser pour me rendormir et récupérer. Je me pencherais sur la question au levé.
Je me saisis de la pierre, la contemple une dernière fois avant de la remettre dans le sac pour aller me recoucher, espérant finir ma nuit sans autre interruption.

Tu t'endors dans la tente.

26 Jelïau 158 de l'ère Artaith.

Tu te réveille péniblement, un peu fatigué de la nuit agitée que tu as passée. Alors que tu sors de ta tente tu t'aperçois qu'il a neigé dans la fin de la nuit, les flocons continuent de tomber doucement alourdissant un à un la fine couche de neige qui recouvre le sol, Kuro est déjà debout et accueille ton arrivée de manière enthousiaste.

- "T'as l'air d'aller." lui lançais-je.

Je m'habille et me couvre chaudement avant de replier la tente. Quand vient le moment de récupérer mon sac, je vérifie que la pierre s'y trouve toujours.
Une fois rassuré, je prend mes réserves de nourriture une petite ration en guise de petit déjeuner. Puis je me remet en route pour rentrer en ville.

Un aboiement joyeux vient répondre à ta question. Une fois couvert, la tente repliée, tu te saisis de ton sac, à ta grande satisfaction la pierre s'y trouve toujours. Tu manges un peu en continuant ta route, tu repasses aux même endroits, mais la neige a drastiquement changé le paysage, la pleine dans laquelle tu est passée est désormais recouverte d'une couche blanche qui ne finit pas de s'alourdir. La neige tombe pendant tout ton trajet. Le soleil arrive au bout de sa course lorsqu'Iculisma est en vue. Le chemin t'a été plus agréable qu'hier, comme si tu t'habituais à la présence de la pierre. De là où tu est tu peux voir le temple à l'effigie de Pélor, le port que tu n'as pas eu l'occasion de visiter. La ville toute entière est changée par la neige qui vient couvrir les rues et les toits.

Dans un premier temps, je vais aller à la milice pour leur signaler mon retour.

Malgré l'heure tardive tu te dirige vers la milice, les rues sont presque méconnaissable sous la neige, tu finis par te retrouver devant le bâtiment de la milice.

Je me dirige pour entrer, essayer de trouver une tête familière pour prévenir de ma présence avant de rejoindre mes quartiers.

Tu commences à rentrer, les gardes te laissent passer, tu ne reconnais pas grand monde dans la milice d'autant que tu n'y à pas passer beaucoup de temps. Tu rentres alors dans la chambre qui t'ait attribué, les volets sont toujours fermés, aucune bougie n'est allumée, en soit la chambre est restée intacte.

Etant donné l'heure tardive, je décide de me coucher, je trouverais surement quelqu'un demain matin.
Je dépose les affaires comme il se doit avant d'aller dormir. Je range la pierre non loin du lit ... pour me rassurer qu'on ne me la vole pas!

27 Jelïau 158 de l'ère Artaith.

Tu te réveilles à une heure qui semble tardive, les rayons du soleil filtrent au travers des volets. Malgré l'excellente nuit de sommeil que tu viens de passer tu est encore un peu fatigué du voyage de la veille.

Je me réveille tout doucement, allant ouvrir les volets pour laisser entrer la lumière.
Je m'habille, vérifie la pierre avant de prendre mes affaires pour descendre au réfectoire. Peut être que j'y rencontrerais un visage familier.

Tu vas ouvrir les volets, de ta fenêtre tu ne peux pas voir beaucoup plus loin que la rue. Le peu de toits que tu peux voir sont empli de neige, les rues sont elles aussi tapissé d'une couche blanche. Il continue de neiger, cela n'en fini pas. Les température sont au plus bas, le givre a gagné le carreau de la vitre. Tu t'habilles et descends au réfectoire, cette fois ci il est complétement vide, encore une fois tu t'est levé trop tard.

Je me dirige vers "l'accueil" pour demander où se trouve Daryl.

Tu retournes vers l'entrée, les gardes t'accueillent par un salut lassé, lorsque tu leur demande où se trouve Daryl, il te répondent simplement qu'il est occupé à l'organisation d'un événement important, et qu'il est parti au port chercher quelque chose.

- A-t-il dit quand il revenait? Ou cela fait combien de temps qu'il est partit?

[Garde]: "Il est parti ce matin, il n'a rien dit quand à son retour, cela pourrait prendre du temps, il est parti avec une charrette pleine de tonneaux vides."

- Je vous remercie. Si vous le rencontrez avant que je n'ai pu le voir, vous pourrez lui dire que Shiroe est rentré s'il vous plait.

Ne connaissant pas la ville, j'en profite pour aller voir le port. Cela me permettra de visiter et peut être trouverais-je mon homme.

Tu commences à errer dans les rues enneigés en direction du port, tu passes par la grande place près de laquelle se tient le temple de Pélor, les étals sont présents malgré le froid, toujours prêt à vendre leurs produits, en marchant longuement tu atteints le port que le froid n'a pas paralysé, les marins sont à l’œuvre, et ils se dépêchent de dépêcher, à moins qu'ils ne s'affairent à affréter. De nombreux bars sont présents sur les quais, ainsi que plusieurs échoppes vendant des produits exotiques, les marchands vont parfois leurs affaires directement ici, plutôt que de s’aventurer dans la ville pour troquer leurs biens. Le port à une odeur particulière, un mélange d'odeur de poisson, de sel marin, et d'autre produits. Le port est immense, plusieurs bateaux de taille démesurée l'occupent, ainsi qu'une pléthore de petits navires, et une nuée de bateaux de pêche.

Je continue d'errer, regardant plus attentivement si je repère un milicien ou une échoppe, un lieu en lien avec la magie.

Tu ne repère rien qui ait attrait à la magie, cependant tu finis par repérer un convoi, une charrette, à quelques dizaines de mètre.

Je m'approche de cette charrette, espérant qu'il s'agisse de celle de Daryl.