Daryûn - Acte I

21 Jelïau 158 de l'ère Artaith, environ 12 h

Daryûn prit le chemin pour la petite ville côtière de Beyun, les épées de Wi-Djaz avait été commanditées de manière anonyme pour enquêter et réagir au sujet de fanatiques religieux qui sévissait, viols et enlèvement d'enfants, meurtres et disruption de l'ordre public. Tu sais qu'il te reste au moins deux jours de marches dans les contreforts du centre de l'empire, la route est directe, mais un peu longue. Le ciel est gris, la saison l'exige, les premières neiges seront bientôt là.

*Espérons que la neige ne tombe pas d'ici mon arrivée à Beyun.*
Je poursuis donc mon chemin vers mon objectif en suivant la route directe.

Tu marches pendant un long moment sur la route avant d'arriver à l'orée d'une forêt que tu vas manifestement traverser afin d'arriver jusqu'à destination mais la nuit menace de tomber d'ici une heure.

Spoiler:

Je pars en quête de petit bois dans la forêt afin de me faire un feu pour la nuit.

En peu de temps et sans t'enfoncer trop loin dans la forêt, tu trouves le petit bois nécessaire pour allumer et faire durer un feu de camp toute la nuit. Rasant l'horizon, le soleil commence à laisser place à la lune.

Je profite des derniers rayons du soleil pour trouver quelques pierres afin de protéger mon feu.

Tu trouves des pierres en bonnes proportions pour construire un foyer adéquat à ton feu.

Je regarde autour de moi pour voir s'il l'endroit où je me trouve est adéquat pour être un minimum à couvert (en somme, pas sur le chemin).

Tu trouves non loin de la route, en endroit pour t'installer, à l'abri du vent, proche de la forêt caché par les arbres et à couvert grâce au terrain incliné.

Je m'installe donc dans cette zone et mets en place mon feu avant de l'allumer. Une fois cela fait, je sors mes affaires pour dormir pour les dérouler sur le sol ainsi que de quoi manger.

Tu finit de t'installer et commence à manger sous la lune et les étoiles, et tu finit par t'endormir bercé par le souffle du vent lointain.

22 Jelïau 158 de l'ère Artaith

Tu te réveille sous un ciel gris et terne, aussi monotone que peut l'être un aplat de couleur.

Je plis mes paquetage et vérifie que le feu est bien éteint avant de retourner sur la voie principale vers Beyun.

Le foyer de ton feu crache encore ses cendres même s'il ne s'enflamme plus. Tu repars après avoir rangé ton matériel, tu traverses la forêt sans encombre, avant d'arriver dans les contreforts. La route commence à grimper et l'ascension s'annonce longue.

*Maximum effort!*
Je rassemble toute ma volonté avant d'entamer cette seconde journée de marche, avançant d'un pas décidé vers mon objectif.

Tu grimpes sur la route qui se transforme assez rapidement en sentier dont les marches sont hautes et irrégulières. Tu marches pendant toute la journée montant et descendant à tour de rôle le relief vallonné, avant d'arriver suffisamment près de l'océan pour commencer à sentir l'air marin qui a cette odeur de sel, tu franchis une autre butte avant d'être fouetté par le vent salin caractéristique de la mer. Quelques dizaines de mètres plus bas, les plaines bleues s'étendent sur des kilomètres jusqu'à l'horizon, battues par les vents. En contrebas un village construit à flan de montagne s'engouffre jusqu'au bord de l'océan dont les vagues viennent caresser le port.

Je profite quelques instants du paysage avant de reprendre mon chemin pour rejoindre le village en contre-bas.

Tu descends les marches abruptes qui peuplent le sol sous la brise de la côte, en moins d'une heure tu arrives à l'entrée du village, des maisons en pierre blanche, l'endroit était presque un micro-climat, le vent marin adoucissait été comme hiver.

*Bon. Par où commencer ? Le fait que le commanditaire est voulu rester anonyme ne m'aide pas vraiment...La milice devrait avoir quelques informations à ce sujet j'imagine.*
J'interpelle le premier passant que je croise pour lui demander où trouver le poste de milice s'il y en a un dans le village.

Tu t'approches d'un enfant qui erre un peu, la tête perdue dans ses pensées.

[Enfant]: "Heu, le poste de milice, je crois que c'est au port, il y a des monsieurs en armures vous devriez les voir."

Dit il avec un sourire candide.

- Merci petit. On s'amuse bien dans ton village ?

[Enfant]: "Non je m'ennui. Moi j'aimerai bien m'amuser, mais depuis quelques jours je n'ai vu aucun de mes copains ils sont tous absents !"

- "Oh...Tu n'as pas une idée d'où ils ont pu aller ?", lui dis-je d'une voix qui se veux rassurante.

[Enfant]: "Non ... Mais je suis sûr qu'ils vont revenir ! Ils vont revenir n'est ce pas ?"

*Il y a des chances qui fassent partie des personnes enlevées... J'espère simplement que cette histoire ne va pas au-delà de la séquestration...*
- "Ils n'ont pas dû partir bien loin... Écoutes. J'ai un travail à faire dans le coin mais si je les croise, je leur dirais de revenir jouer par ici. Ça marche?"

"Oui, merci beaucoup m'sieur !"
Il eut un sourire adorable avant de partir en courant.

Je le regarde s'éloigner, tentant de rester serein, puis je prend le chemin du bureau de la milice.

Tu dévale le village à flan de montagne et tu arpentes ses rues aux maisons en pierre blanche. Les escaliers zigzaguent et forment des labyrinthes de marche. Les rues que tu parcourt sont bien calmes, quelques marchands et artisans tout au plus. Finalement tu arrives sur les docks, c'est l'endroit le plus actif de la ville, les marins se bousculent et se dépêchent de dépêcher leurs prises de pêche. Le port est une gigentesque fourmilière humaine. Tu aperçois deux ou trois tavernes sur ton chemin avant de trouver le poste de milice, un bâtiment carré et bien entretenu auquel on accède par un double porte en bois.

Sans plus attendre, je rentre à l'intérieur du bâtiment pour aller à la rencontre des miliciens.

Tu rentres dans un bâtiment simple, privé d'ornements superflus, la pièce n'est pas très spacieuse mais remplit son office, un comptoir derrière lequel un homme est en train de griffoner des notes sur un large livre occupe le dernier tier de la pièce. Derrière l'homme se trouve une porte close. Lorsque tu entres, l'homme lève la tête, te dévisage, baisse les yeux pour retourner à son travail, puis après avoir noté quelques bribes de textes sur son ouvrage, le ferme et te regardes à nouveau comme si il attendait que tu parles le premier.

- Bonjour. Est-il possible de vous poser quelques questions concernant les évènements récents qui touchent votre village ? J'ai entendu dire que vous faisiez face à de nombreux viols et enlèvements, ainsi que d'autres problèmes non moins fâcheux.

Un peu irrité par ta demande le milicien te rétorques.

[Milicien]: "Ne soyez nullement inquièté par les derniers événements, la milice aura tôt fait de pourfendre les auteurs de ces crimes abjectes."

Sentant son énervement, je tente de mettre les choses au clair pour qu'il n'y ait pas de tension entre nous.
- Désolé si ma demande a pu vous énerver. Voyez-vous, mes compagnons et moi avons récemment reçu une demande concernant votre village et les évènements qui vous touche. On m'a donc envoyé ici pour vous aider.

[Milicien]: "Écoutez, je voit bien que vous tentez d'aider mais je vous assure que nous pouvons nous charger de l'affaire seuls, nous avons d'ailleurs déjà débusqué une de leur planque caché dans une grotte sous marine non loin d'ici ... Mais je ne devrais pas vous dire ça, enfin ... Vous n'en ferez rien de toute façon."

Il t'annonce cela d'une manière fière et arrogante, sa dernière phrase est plus que simplement méprisante.

Je lui sourit pour voiler mon sentiment d'exaspération.
- Si vous avez les choses en main, il est évidant que je ne vous serais pas d'une grande aide. Merci pour votre accueil en tout cas.
Je le salue sans demander mon reste et quitte le poste de milice, insatisfait mais peu surpris de mon échange. Une fois dehors, j'explore le port à la recherche d'une taverne attrayante.

Le milicien te salues. Tu reviens vers le port et vers les tavernes précédemment repérée, elles te semblent toute plutôt attrayantes et sont toutes très animée.

J'entre dans la plus proche et cherche une table à laquelle m'asseoir.

La taverne la plus proche, "ô quais !" est pleine et seul le bar à encore des places à offrir. La taverne est bruyante, les serveurs courent dans tous les sens pour apporter les choppes de bière et les plats, principalement à base de poisson et de fruits de mer. On y joue peu cependant et les marins pressés n'y restent pas longtemps.

Je m'assoie donc calmement au bar, attendant qu'un serveur soit disponible.

Tu t'assieds au bar et tu n'attends pas longtemps avant qu'un jeune serveur aux bras chargés de plats, d'assiettes et de choppes, vienne à moitié en train de courir.

[Serveur]: "Qu'est que ce sera pour vous ?"

Dit il d'un seul coup, la parole aussi aussi hâté que le pas.

- " Une pinte de votre meilleur bière et de quoi manger. Le plat du jour sera suffisant.", dis-je d'un ton amical.

[Serveur]: "Bien ! J'apporte ça tout de suite, ça fera 2 pièces d'argent et 3 pièces de cuivre."

Il repart aussi tôt, et revient 2 minutes plus tard avec ton plat et une choppe pleine à rabord.

Je sors l'argent de ma bourse et la pose sur la table.
- Merci pour l'efficacité.
Puis je commence à manger.

[Serveur]: "Notre service est le plus rapide du port !"

Dit il avec fierté, souriant. Il prend les pièces, puis toujours aussi preste, il retourne dans la cuisine. Tu baisse les yeux sur ton plat, deux huitres, un crabe, un oursin et une bonne quantité de choux.

*Hmm, tout ça m'a l'air appétissant.*
Je mange tranquillement mon plat, observant un peu ce qui m'entoure pour voir si certaines personnes sortent du lot.

Les fruits de mer sont frais, et le tout est vraiment très bon. Hormis quatre hommes parés de robe aux couleurs variés, tu ne repères personne. Tu t'attardes sur les quatres spécimens, leur vêtement est noué à la taille par une ceinture en tissu, tous portent une gaine à la taille, dont une garde et un manche ressort.

Je continue à manger et quand le jeune serveur passe près de moi, je l'interpelle.

Tu continues de manger tes fruits de mer, et lorsque le serveur passe tu l'arrête.

[Serveur]: "Vous désirez autre chose ?"

- "Juste vous poser une question: qui sont ces hommes qui portent des robes ?", dis-je en désignant les 4 personnes que je venais d'apercevoir.

[Serveur]: "Ceux là ? Je crois que ce sont des marchands d'un autre empire, ils viennent de loin en tout cas, ils transitent probablement jusqu'aux royaumes elfes."

Il te laisse alors méditer sur ses paroles, et repars au pas de course.

*Ce serait donc des marchands...Allons voir ça.*
Je termine mon assiette ainsi que ma bière avant de me lever et me diriger vers les 4 individus pour discuter avec eux.