Djiyuncin - Acte I

Perdu dans le temps.

Tu sort du fort transformé en cimetière. Les cadavres jonchent le sol tous mutilés. La grande double porte qui bloque usuellement l'entrée a été forcée, les deux battants reposent désormais sur le sol, hors de leurs gonds. Tu fais ton premier pas à l'extérieur du fort depuis un temps qui t'est inconnu. Devant toi une plaine s’étend, au loin des montagnes. Quelque chose te perturbe cependant, la couleur de la terre sur ces montagnes te paraît étrange, elle a une teinte violacée, peut être est ce ton imagination. Les vents du nord te ramènent à la réalité, il fait froid, peut être suffisamment même pour que la neige puisse tomber. Une route part de l'extrémité du fort elle se dirige à l'opposé des montagnes que tu peut apercevoir.

*Quel est cet endroit ? J'espère que cette route me mènera un village.*

J'enfile la tenue polaire que j'ai trouver plus tôt et m'engage sur la route qui part du fort.

Tu t'engages sur la route qui, tu l'espère te mènera quelque part. Tu arrives au bout de ce que tu estimes être une heure, dans une forêt, une pléthore de grand conifère est enracinée là, tu avances encore un peu quand tu entrevois au loin deux cavaliers se rapprocher au galop.

*Des cavaliers...*

Je me cache derrière un arbre proche de la route et j'essaye d'observer les cavalier approchant en restant le plus discret possible.

Tu pars te cacher, et observe leur approche, ils passent devant toi sans t'apercevoir ou sans prêter attention, l'un ou l'autre, tu ignores lequel. Ils foncent sur la route que tu as parcouru dans l'autre sens, mais en te remémorant le chemin, tu te rappelle qu'il n'y avait aucun embranchement, et même la région te paraît déserte, seul le fort se trouve par là.

J'essaye de repérer quelles armes ils portent et si une armoirie orne leur armure.

Ils portent une armure de cuir et ont une épée à leur taille, dans leur dos un bouclier, leurs armoiries ne t'évoquent rien cependant, ton amnésie t'empêche non seulement de le savoir mais aussi de savoir si tu l'as su. Malgré tout tes efforts impossible d'associer à ces armoiries une faction quelconque. L'ours noir sur fond bleu ne t'évoque décidément rien.

*Bon, espérons...*

Je sors de ma cachette et cris pour alerter les cavalier.

-Cavaliers !! Quelles nouvelles en ces lieux ?!

Au son de ta voix, les cavaliers s'arrêtent et se tournent vers toi. Ils paraissent surpris à la vision de ton bras, mais visiblement ce n'est pas leur priorité.

[Cavalier 1]: "Vous venez du fort ?"

Son camarade, lui adresse alors la parole.

[Cavalier 2]: "Attends, je le reconnais, il était enfermé dans le fort, que fait il ici ?"

Le premier réponds alors au second un peu énervé.

[Cavalier 1]: "Qu'importe qu'il y fut prisonnier ou non, ce n'est pas l'important, si il y a été, il sait sans doute ce qui s'y est passé !"

Il s'adresse de nouveau à toi.

[Cavalier 1]: "Que s'est il passé là bas ?"

-Oui j'y étais... j'étais enfermé. Je ne sais pas vraiment ce qu'il s''y est passé mais je sais que tout le monde y-est mort. De ce que j'en ai vue, le fort à été attaquer récemment, mais je ne sais pas par qui... ou par quoi.

En répondant, je reste attentif à tout gestes hostiles de la part des deux cavaliers.

Tes dires semblent choquer les deux cavaliers.

[Cavalier 1]: "Quoi ? Impossible ! Le fort à résisté pendant des siècles, il n'a pas pu tomber en si peu de temps !"

Son compère te regardes pendant un moment avant de dire.

[Cavalier 2]: "Je vous reconnais, vous étiez en quarentaine dans le fort !"

Le premier cavalier s'adresse au second.

[Cavalier 1]: "Je dois aller vérifier ! Reste avec lui, s'il dit vrai, il est le seul à pouvoir nous en apprendre plus !"

Sur ces mots, il part au galop.

Je regarde le cavalier partir et m'adresse à l'autre.

-En quarantaine ? Comment ça ? Je ne me souviens de rien avant de m'être réveillé dans une cellule au fond des geôles du fort.

[Cavalier 2]: "À vrai dire c'est quasiment la seule chose que je sais de vous, avant l'attaque j'était affecté à la garde de votre cellule. Quand j'ai demandé pourquoi vous étiez dans cet état là, on m'a juste répondu qu'on vous avait trouvé inconscient à quelques kilomètres de là lors d'une patrouille sur les terres hostiles, on avait peur, que ... Vous savez, votre bras ... Ça nous faisait peur, on voulait pas qu'il nous arrive la même chose alors on vous a gardé dans une cellule. Et quelques heures plus tard à peine le fort se faisait attaquer par cette engeance ..."

-Je peux comprendre votre inquiétude. A vrai dire, je ne sais même pas moi même ce qui m'est arrivé. Vous avez parler d'une engeance ayant attaquer le fort, qu'était-ce exactement ?

[Cavalier 2]: "Vous savez, il n'y a jamais eu de chose vraiment recommendable près des terres corrompues, c'est pour ça que le fort est là, enfin était là. D'habitude on prend en chasse des gobelins qui s'aventurent un peu loin mais rarement plus dangereux, je n'ai pas vu grand chose, dès qu'on a vu ce qui nous fonçait dessus on m'a envoyé dans l'espoir de prévenir la cité de Kril. Je n'avait jamais vu de telles créatures auparavant, les plus érudits d'entre nous parlaient de diables, si vous aviez vu ce que j'ai vu, vous les auriez crus aussi ..."

-Des diables...

Je marque une pause.

-Vous avez parler des terres corrompues... qu'est-ce que c'est ?

[Cavalier 2]: "La raison pour laquelle ce bastion se tenait là, personne ne sait vraiment ce que sont les terres corrompues, mais une chose est sûre s'avanturer là bas c'est du suicide. Il n'y a rien de bien qui vit là bas, au delà de la frontière aucun humain ne s'est jamais installé ..."

-Je vois... et vous avez parler d'une ville. Krin c'est ça ? Est-ce loin d'ici ?

[Cavalier 2]: "Vous ne vous souvenez de rien n'est ce pas ? Kril est la capitale de l'état. Vous devriez y être en deux jours de marche. Si le temps ne se gâte pas ..."

-Non, absolument de rien... J'aimerais me rendre dans cette ville, peut être y retrouverais-je quelque chose qui me fera revenir des souvenirs.

[Cavalier 2]: "Si vous veniez à recouvrir votre mémoire sur ce qui s'est passé, partiellement ou totalement, nous aimerions le savoir, nous devons le savoir."

-Si mes souvenirs peuvent permettre d'en apprendre plus sur ce qui est arrivé, je ne suis pas contre une collaboration.

[Cavalier 2]: "Nous en profiterions tous deux ! Je crois que je vais aller inspecter le fort avec mon compagnon, nous serons à Kril dans peu de temps, si jamais vous voulez nous trouver, faites nous demander dans la caserne, avec la chute du fort nous avons été réaffecté ... "

Sur ce, il commence à partir tranquillement vers le fort.

*Bon, ne perdons pas plus de temps.*

Je me met moi aussi en route, en direction de Kril si j'en crois mon interlocuteur.

Tu marches pendant un long moment dans la forêt, la monotonie du voyage te lasses vite, tout se ressemble, les arbres se suivent sans se différencier. Au bout d'un certain temps, le sentier devient escarpé, tu commences à grimper en altitude lentement mais sûrement. La nuit te rattrapes alors que tu as entamé ton ascension depuis un long moment.

J'essaye de repérer un endroit propice à l'installation d'un petit campement. Un peu à l'écart de la route et si possible camouflé du passage.

Tu t'écartes un peu de la route et tu trouves un endroit légèrement aplani derrière un rocher qui te couvres un peu du vent, de là où tu es, tu ne vois plus le chemin.

J'essaye de trouver de quoi allumer un feu aux alentours.

Tu trouves quelques pommes de pain et du bois secs de manière à pouvoir entretenir un feu pendant 8 heures.

Je prépare une zone d'un bon mètre de rayon dans laquelle j'enlève tout ce qui pourrait prendre feu et je prépare un feu de camp avec les branches que j'ai trouver. J'utilise mon silex et mon amorce pour l'allumer.

Je surveille le feu une dizaines de minutes pour m'assurer qu'il soit bien maîtriser avant d'installer mon sac de couchage à environ deux mètres, proche du rocher qui me cache de la route.

Tu allumes ton feu qui commence par une étincelle avant de s'étendre à tout le combustible que tu y a placé. Le feu semble stable. Sa chaleur et ses crépitements réguliers ont quelque chose de rassurant, tu installes alors prestement ton sac de couchage.

Une fois mon sac installé, je commence à manger une de mes rations, ensuite je m'assure que le feu tiennent le plus longtemps possible et m'installe dans mon sac de couchage.
J'utilise une partie confortable de mon sac en dos comme oreiller.

Après avoir mangé, tu t'endors bien installé dans ton sac de couchage.

22 Jelïau 158 de l'ère Artaith.

À ton réveil il fait encore nuit, ton feu à bien tenu, ses braises toujours rougeoyantes continuent de te réchauffer malgré les températures presque hivernales. Tu lèves la tête un instant, tout juste assez pour contempler la voûte céleste sur laquelle reposent les étoiles.

Je me redresse et m'étire, regardant un peu les alentours. Je range mes affaires et essaye de déterminer dans combien de temps le soleil va se lever.

Une fois bien réveillée, tu remets tes affaires dans ton sac. Tu essayes de déterminer le temps qu'il reste avant l'avènement du soleil, mais sans grand succès, la teinte sombre du ciel te fait penser qu'il reste encore du temps avant que les premiers rayons frappent le sol.

*Bon, de toute façon ça ne sert à rien que je m'attarde plus longtemps ici.*

Je laisse mon feu mourir là et retourne sur la route en direction de Kril. Pour passer le temps je me met à chantonner un petit air profondément enfouie dans ma mémoire.

-Des monts et merveilles enfermés dans nos cœurs, dévient l'adversité en fervents défenseurs. Des montagnes jeunes, ça tempère à nos yeux, l'incubation du temps maltraitant nos aïeux. Ces lentes et cristallines prières que j'ai lues, si fertiles et si riches condamnent nos abus...

Tu quittes ton campement pour revenir sur la route, tu la parcours en chantonnant. Si bien que tu continus ton ascension sans voir le temps passer, la route serpente au milieu des montagnes enneigées, au bout d'un moment tu arrives à une intersection, la route principale semble continuer vers la droite tandis que l'autre plus escarpé, mais aussi plus petite s'enfonce dans la vallée à ta gauche.

Je continus mon chemin en suivant la route principale.

Tu marches pendant longtemps sans que rien ne se passe. Le soleil s'enfonce progressivement dans l'horizon, fuyant un ciel terne, dont la couleur vire du gris vers un bleu foncé. Lorsque la nuit est presque tombée, tu aperçois, dans le fond de la vallée, une ville, tu en est certain c'est Kril.

Je presse le pas pour arriver jusqu'à la ville, espérant l'atteindre avant la nuit.

Tu te hâtes, la nuit tombe à peine lorsque tu arrives aux portes de la ville, très peu de gens entrent encore à cette heure, mais les portes sont ouvertes. De là où tu est tu n'aperçois que les hautes murailles de la cité.

J'ajuste bien ma cape sur mes épaules pour qu'elle m'enroule bien et camoufle au mieux mon bras gauche.

Après avoir disposé ta cape de cette manière,tu passes sans problème la porte te menant directement à l'intérieur de la ville.

*Commençons par le commencement*

Je cherche l'auberge la plus proche.

Tu trouves une auberge en rien de temps, elle se nomme l'auberge des 3 monts et a l'air plutôt fréquentée.

J'entre à l'intérieur, prenant toujours soin de camouflé mon bras.

Tu rentres dans une auberge dont le res de chaussé est manifestement une taverne, l'endroit est un peu miteux, crasseux mais surtout bruyant. Que ce soit pendant les jeux de cartes ou simplement avec le repas, la bière coule à flot et les discussions vont de bon train. Ton arrivée n'est pas spécialement remarquée au milieu du brouhaha général, malgré le bon nombre de personne présente il reste encore quelques places de libres au fond et au bar.

Je m'installe au bar et attends que le maitre des lieux m'accueille.

Tu t'installes au bar, et à peine une minute plus tard, le tavernier vient te voir.

[Tavernier]: "Bonsoir, qu'est-ce que ce sera pour vous ?"

-A manger, à boire, et une chambre pour la nuit si c'est possible.