Chryséïs - Acte I

Tu ne vois personne pour l'instant, tu te saisis du corps de chasse à la hâte, et monte dans la charette qui a ralenti un petit peu. Dès que tu est montée la charette repars de plus belle.

[Père]: "Une fois de plus je vous dois ma vie, essayons de ne pas rester là, si ses compagnons ont entendu le signal je ne donne pas cher de notre peau quand ils rappliqueront."

-"Oui vous avez raison, j'espère juste que nous n'allons pas les croiser". Je reste sur mes gardes et a l'affut en observant attentivement le paysage environnant pour déceler le moindre mouvement suspect.

Tu restes à l'affut jusqu'à la tombée de la nuit. Vous êtes épuisés, au moins il n'y a rien eu à signaler.

[Père]: "Je crois qu'on va devoir s'arrêter là, le cheval ne va pas tenir ..."

En effet la pauvre bête avait aussi atteint ses limites physiques.

-"Oui effectivement", dis je en descendant de la charrette et en l'aidant a descendre également.
Je regarde un coin pas trop visible pour y installer le camp et commence a chercher des pierres pour faire un foyer et du bois pour y faire le feu.
Par la suite je détache le cheval de l'attelage et le met attaché a un arbre ou il puisse paitre paisiblement.
Je sors des rations et les tend a la mère suffisamment pour qu'il y en ai pour tous.
-"Tenez mangez vous en avez besoin" dis je en souriant.

Une fois descendu, le cheval attaché, tu sors des rations pour vous 4. La mère te remercie silencieusement, un silence à la fois lourd de sens et étrange, tu ne l'as jamais entendue parler. Le fils est déjà endormi, il semble être celui qui souffre le plus de la fatigue et du manque de nutrition. Pendant que le père aide sa famille à descendre de la charette et t'aide à organiser le feu. En très peu de temps tu trouves suffisament de bois pour maintenir le feu toute une nuit et les pierres nécéssaire pour faire un foyer correcte. C'est dans cette ambiance morne, presque mortuaire que vous mangez.

Une fois les rations réchauffées au feu et que tout le monde se soit sustenté,Je m'approche de la mère avec douceur et lui tend ma couverture en lui faisant signe que c'est pour le petit et elle.
-"Tenez, lui dit je d'un ton qui se veut rassurant, si vous avez besoin de quoi que ce soit n'hésitez pas a me demander...Et ne vous inquiétez pas on va s'en sortir", m’adressai je a elle avec un doux sourire.

Elle prend la couverture et s'incline respectueusement. Toujours sans rien dire. C'est presque suspect.

Je la laisse tranquille et je vais voir le père.
-"Est ce que votre femme a peur de moi ou alors elle ne peux pas s'exprimer" lui dit je mi voix assez étonnée.

Le père est un petit peu gêné.

[Père]: "Je suis désolé, j'aurai dû vous en parler ... À vrai dire je ne savais pas comment ... Lorsque nous avons été fait prisonnier, les bandits ont évidemment abusés des femmes qu'ils ont pu trouver ... Elle s'était mise en tête de ne pas émettre un seul bruit, ni cri, ni pleurs, pour qu'ils en tirent le moins de satisfaction possible ... Ils l'ont mal pris, alors ils ont décidé qu'elle devait être muette, pour s'exprimer si peu, et ils lui ont coupé la langue ..."

Au milieu de son discours tu sens ses émotions refoulées jaillir à nouveau, les larmes lui montent aux yeux.

Je retiens les larmes qui me montent aux yeux..
-"Oh...Désolée...Je suis vraiment désolée..."dis je en baissant la tête confuse.
*Mon dieu quelle horreur...Comment peut on être aussi cruel?...*

Un grand silence morne se fit entendre.

[Père]: "Nous devrions aller dormir, nous en avons tous besoin je pense ..."

-"Oui..Bonne nuit" Je m'installe adossée a un arbre pour passer la nuit.

Tu t'installes sur l'arbre. Tu trouves difficilement le sommeil, plus gênée par les événements que par ton installation.

22 Jelïau 158 de l'ère Artaith.

Tu te réveilles la première, il fait encore nuit comme à l'accoutumée en cette saison.

Je profite du calme de l'aurore et m'éclipse discrêtement pour trouver un petit cours d'eau pour me laver.
Ensuite je me prépare pour aller chasser.

Tu t'écartes alors que les autres dorment encore, tu cherches pendant quelques minutes un cours d'eau mais sans succès.

Je flane un peu dans la nature puis me met a chasser.

Tu te mets à chasser pendant une heure, et tu arrives à abattre un lapin, qui pourra te nourrir le temps d'un jour.

Je le ramène au camp et comence a le préparer pour la petite famille et me fait chauffer une ration.

A ta grande surprise, lorsque tu rentres au camp, la famille est toujours endormie, leur voyage n'a pas dû être de tout repos, tu commences donc à le dépecer, pour le préparer, en remettant un peu de bois, le feu repars de lui même, s'embrasant un peu plus fort. Alors que tu prépares le tout, tu entends un bruit de pas derrière toi. Le même son qu'une botte qui foule un tapis de feuille, avant d'écraser une branche sous son poids.

Je cherche d'ou vient le bruit et dégaine une de mes armes au cas ou la personne qui arrive soit un danger pour nous.

Tu dégaine hâtivement avant de te retourner vers le bruit, tu aperçois seulement le père qui vient de se réveiller. Il recule d'un pas avant de murmurer.

[Père]: "Excusez moi, je ne voulais pas vous effrayer."

Je rengaine calmement.
-"Excusez moi, je pensais que c'etait un rodeur...Tenez, dis je une fois le lapin prêt, cela vous fera du bien"

[Homme]: "Ne vous excusez pas, je comprends."

Il prit la nourriture.

[Homme]: "Merci ... Excusez moi, je voulais vous poser une question, vous savez vous êtes apparue comme un miracle pour nous, aussi je ne pourrai jamais vous remercier assez, mais je m’interroge, je voudrais savoir, comprendre, nous ne somme rien pour vous, pourquoi nous aider ?"

Je souris.
-"Disons que jusqu’à maintenant je ne connaissait pas votre espèce, ayant toujours vécu parmi les miens sans aucun contacts extérieurs.Et la façon dont vos congénères vont ont traité m'a horrifiée...J'ai toujours eu pour habitude de traiter les personnes et les êtres vivants qui m'ont entourés avec respect et amitié...Voila..."

[Homme]:"Nous vivons dans deux mondes différents ... Nous devrions partir bientôt, plus vite nous arriverons au village plus vite nous serons en sécurité, vous comme nous..."

-"Oui en effet...Restaurez vous et partons" Je commence a ranger le campement et attend patiemment que la famille se soit restauré avant de reprendre la route.

L'homme réveilla sa famille, ils mangèrent en silence, pendant ce temps là tu ranges le campement. La famille t'aida à préparer la charrette et fini d'empaqueter ce qui restait à ranger. Tout le monde monta.

[Père]: "Remettons nous en route."

-"Oui" dis je en montant les affaires restantes et en grimpant sur la charrette.

Vous continuez ainsi votre route, rien ne se passe pendant plusieurs heures quand tu entends un bruit dans les buissons sur le bord de la route.

Je fais signe au père que j'ai entendu du bruit en pointant un buisson et mettant mon doigt devant la bouche en guise de silence.
Je met ma main sur le pommeau de mon arme prête a dégainer si il le faut.

La charrette continue d'avancer, plus rien ne bouge. La charette parcours encore quelques mètres puis soudain deux javelines fusent dans les airs, la première atterrit de l'autre côté de la route sans heurter quiconque mais la deuxième vient se planter dans ton épaule. Trois gobelins surgissent alors des bords de la route, et se mettent à courir pour rattrapper la charrette.

-"Foncez" dis je au père en dégainant mes épées prête a cueillir les 3 gobelins qui nous courent après.

La charette se mit à accélérer, mais les gobelins ne renoncèrent pas pour autant, le premier sauta sur la charette d'une bond agile mais à peine eut il le temps de poser le pied sur celle ci que déjà tu lui ouvrais une large entailld dans le ventre qui le laissa pour mort avant de lui mettre un grand coup pied qui l'éjacta du véhicule. L'un des gobelins ne parvint pas à monter sur charette mais le dernier sauta in extremis et arriva sur la plateforme, il esquiva ton premier coup de son agilité surprenante avant qu'il ne riposte, sans parvenir à bloquer son coup tu sens sa morgenstern qui vint s'écraser sur ton flanc. Ta contre attaque est immédiate mais ton coup faiblit alors que tu encaisses le sien et il esquive tout juste le coup. La charrette sort alors de la forêt, pour arriver à la lisière, quelques centaines de mètres plus loin se trouvent des champs, et encore quelques centaines de mètres plus loin se trouve un village.

[Père]: "Tenez bon le village est en vue !"

Je me prépare a porter une attaque au Gobelin restant, un coup d'estoc a la poitrine afin de faire d'une pierre deux coups le blesser et l'envoyer hors de la charrette.

Tu portes un grand coup d'estoc au gobelin alors que celui ci allait pour te porter un coup dans le haut de la cuisse, ta lame traverse son armure de cuir avant de se frayer un chemin dans son diaphragme, et de traverser une partie de ses intestins, lorsque tu retires ta lame de son corps, il s'effondre et tombe de la charrette.

Je m'assois essoufflée et en tenant mon flanc douloureux.
-"Foncez au village...nous y serons plus en sécurité j'espère..."

La charrette arriva à toute allure dans un village de fermier, aucune palissade ne le protégeait. Les maisons étaient toutes modestes, souvent en bois et couvertes par de la paille. Une seule taverne, était présente dans le centre du village ainsi qu'un poste de milice, et quelques artisans. En entrant dans le village la charrette avait ralentie, pour rouler au pas.

La charrette se stoppa près de la taverne, sur le côté pour ne gêner personne.

[Père]: "Je vais y aller avec vous."

Alors que le fils et la mère restent dans la charrette, vous descendez et vous retrouvez devant "La forestière", une taverne du village.

Je descend de la charrette et entre dans l'auberge en compagnie du père.
-"Bonjour excusez moi, dis je en m'approchant du tavernier, j'aurai besoin de parler a chef du village"

Tu arrives dans une taverne calme, seul quelques clients sont assis à la multitude de tables disponible, le tavernier vous salue de loin avant que vous n'alliez lui parler.

[Tavernier]: "Euh, je suppose que vous pouvez aller demander, dans la maison du bourgmestre, mais faut que ce soit important sinon, il ne vous recevra même pas, vous avez plus intérêt à aller voir à la milice."

-"Bien, je vous remercie, je me tourne vers le père, vous devriez vous occuper de votre petite famille, je vais aller voir la milice afin de les prévenir"

Le père acquiesa.

[Père]: "Je vous remercie encore une infinité de fois, nombre bien insuffisant pour attester de notre dette à votre égard. C'est idiot mais ne nous somme même pas présenté correctement, je m'appelle Louis, puis je demander le nom de notre héroïne ?"

Je rougis gênée par le compliment.
-"Heu...Non je ne suis pas une héroïne...Je m'appelle Chryséïs, enchantée Louis. Allez je vais voir la milice et je reviens vous tenir au courant"
Je ressort de l'auberge et tente de me diriger et de trouver ce qui pourrai ressembler a un poste de milice ou a des miliciens.

Tu n'attends pas sa réponse, et tu sors dans le village, tu n'as pas à marcher bien longtemps avant de trouver un garde un peu enrobé, qui revêt une armure et porte un bouclier ainsi qu'une épée à la ceinture. Il à l'air plutôt jeune, lassé aussi, il ne prête quasiment pas attention à ce qui l'entoure. Tu le vois de loin, avec son visage blasé, ce n'est pas le modèle parfait du milicien, mais au moins il en a la carrure, ou presque, en tout cas plus que quiconque dans le village que tu as vu jusqu'à présent.

Je m'approche de lui calmement.
-"Bonjour monsieur, Je suppose que vous êtes un milicien?J'aimerai m'entretenir avec vous d'une affaire très importante"

Tu ramènes le milicien à la réalité, qui sort aussi tôt de sa rêverie.

[Milicien]: "Euh, oui, une affaire importante dites vous, qu'est ce que c'est ?"

Je lui tend la missive que nous avions trouvé.
-"Lors de mon voyage j'ai sauvé des personnes qui ont été réduites en esclavage par ces gens et apparemment les prochains villages vont suivre, je me suis donc précipitée afin de vous prévenir sinon vous risquez d'être les prochains sur la liste."

Il commence à paniquer un peu, tes paroles comme la lettre semblent le choquer profondément.

[Milicien]: " Il fait prévenir, le capitaine de la milice, il saura quoi faire ! Vrnez avec moi !"

Le milicien te guides et en très peu de temps vous arrivez devant un bâtiment assez modeste mais tout de même plus grand que la plupart des maisons dans le village. Le milicien entre.

Je suis a la hâte le milicien et attend d'être présentée au chef de la milice avant de prendre la parole.